Qui est concerné·e

Qui suis-je ?

Je m'appelle Manon, et j'ai pour ambition de faciliter l'accès aux soins spécialisés pour les troubles du comportement alimentaire. J'ai moi-même souffert pendant 4 ans de boulimie quand j'étais adolescente, puis j'ai connu une rechute de 2 ans plus tard.

J'ai remarqué plusieurs points à l'époque :

• ● J 'habitais à Clermont-Ferrand et il n'existait pas de structures spécialisées. J'étais au lycée et j'aurais du me rendre à Paris ou Lyon, ce qui était impossible.
• ● Le réflexe premier de mes parents qui ils s'en sont rendus compte à été de m'emmener chez un psychiatre. Spécialisé sur l'adolescence certes, mais pas sur les TCA. J'ai arrêté de le voir au bout de 7 mois (je le voyais une fois par semaine pendant 20-30 minutes). 
• ● Je ne connaissais pas particulièrement les possibilités de soin en médecine douce, je ne savais pas comment elles pouvaient aider sur mes troubles et vers lesquelles il serait pertinent de me diriger.
• ● Je ne pouvais pas toutes les tester pour voir les pratiques qui me parlaient plus, pour une question de temps et d'argent bien sûr.
• ● Et après le choix en pleine conscience des disciplines de soin qui nous intéressent, vient le choix du thérapeute ! Chaque processus de soin est en effet une démarche très personnelle, et étant humain on a besoin de sentir une synergie et une confiance entre les deux parties. Il est difficile de s'en rendre compte sans voir le professionnel au moins une fois. 
• ● Toujours pour la même question de temps et d'argent, il est difficile de prendre rendez-vous avec 5 diététicien·nes pour au final choisir celui ou celle avec qui le feeling passe le mieux. En plus, dans notre recherche on prend souvent rendez-vous au fur et à mesure, et non en même temps, donc les délai d'attentes s'enchaînent, le temps s'allonge, et la maladie est toujours quotidienne, mais sans réel accompagnement disponible.
• ● Et quand on a la chance un jour de se faire accueillir dans une clinique spécialisée en hospitalisation complète, et bien on est "chanceux". On a "justifié qu'on était suffisamment malade" pour obtenir un lit. Les places sont chères, et les délais d'attente eux, toujours de plus en plus longs... Quand on souffre de boulimie notamment, on est moins prioritaires que l'anorexie. Ce qui est compréhensible évidemment, on ne peut pas laisser mourir quelqu'un. En revanche, on se sent d'autant plus seul·es dans la boulimie ou l'hyperphagie boulimique en termes de disponibilité et de proposition de structures d'accompagnement.
• ● À Paris, j'étais prise en charge, aucun problème : Clinique spécialisée, Hôpital de jour à la CMME Sainte-Anne, CMP d'urgence en cas de coup dur... À chaque fois que j'étais dans un état critique, j'ai pu bénéficier dans les deux mois d'une reprise en charge, d'une hospitalisation de jour. 
• ● À Clermont, en revanche... J'étais seule, j'étais jeune, et je souffrais beaucoup. 
• ● Ce qui était sûr : J'avais besoin d'aide, un grand besoin d'aide. 
• ● Avec Amapola, je souhaite proposer la solution dont j'aurais pu rêver quand j'étais malade, et ainsi soutenir des milliers et milliers de personnes en France aujourd'hui en souffrance.